6.06.2009

Conference: pedagogy in freemasonry



Le grand maître de la Grande loge de France, Alain Graesel, a présenté, hier soir à la salle des abbés de Saint-Aphrodise, une conférence publique intitulée "La Grande loge de France : une obédience de tradition au coeur des enjeux contemporains". Le discours était volontairement pédagogique, même si parfois bien abstrait, parlant un peu trop à l'intellect pour convaincre les profanes de l'assistance de rejoindre l'obédience.
Environ 80 personnes assistaient à la conférence, où il fut donc question des origines de la Grande loge de France au début du XVIIIe siècle. Rappelant que déjà au temps de l'Ancien régime,
les maçons
 « intriguaient » : parce qu'ils portaient l'épée alors qu'elle était traditionnellement réservée à la noblesse et parce que la volonté « de ne pas s'arrêter aux clivages sociaux » dénotait dans la société de castes de l'époque. Parce qu'il fallait faire vite, Alain Graesel évoqua la Révolution française et dans la foulée la seconde guerre mondiale, relevant « que le staff de De Gaulle était composé pour un tiers de francs-maçons ».
Le grand maître affirma son appartenance à 
« une maçonnerie de tradition » quitte à passer pour « ringard ». Il insista sur les valeurs qui fondent tout autant la République que la maçonnerie : liberté, égalité, fraternité... « Cette fameuse fraternité dont certains pensent qu'elle est réservée aux seuls frères et soeurs (Ndlr : les membres des loges) alors que nous voulons la porter au-delà de nos temples. » Alain Graesel exhorta à « ne pas réduire l'homme à de la physique et de la chimie », inquiet d'une société qui pourrait dériver vers « une barbarie technologique » où l'on fabriquerait des humains « dans des tubes à essais sans passer par le ventre d'une femme ».
A la fin de la conférence, Alain Graesel répondit à quelques questions dans la salle.
A propos des réseaux notamment : 
« Je ne me force pas à travailler avec un maçon parce qu'il est maçon, il faut que le feeling passe avant tout. S'il passe, c'est vrai que c'est un plaisir de pouvoir être en relation avec un frère »