La comparution devant le juge suprême
Dieu se manifeste à Moïse en se nommant « Je suis celui qui suis »
Dans l’Islam Dieu est identifié par Lui / Lui avec comme représentation la calligraphie de huwa (Lui) répétée deux fois mais en inversé comme dans un miroir.
Ce bégaiement dans la représentation de l’Etre nous fait comprendre qu’il n’y a pas de définition possible ni même d’explication à donner.
Lorsque nous sommes face à nous même, le juge suprême n’est évidemment pas le miroir mais nous même. Par la même, nous pouvons prendre conscience que nous sommes Dieu. C’est à dire que nous participons physiquement à l’œuvre et que l’œuvre est Dieu pour le tout, pour n’importe quelle partie du tout. Cette prise de conscience entraîne irrémédiablement la question difficile du mal et de la souffrance.
De la mort
La mort est une nécessité de la vie. Si on ne tue pas on ne vit pas, c’est vrai même pour les végétariens, ces plantes ont une vie qui leur est prise.
La mort de l’autre peut prendre une dimension rituelle : tuer pour prendre le savoir, la connaissance et la force de l’autre… ou survivre. Cet autre peut-être son double totémique ou l’ennemie ou encore son complément animique. Le rituel de la mort s’accompagne de la reconnaissance de la valeur de l’autre et parfois d’une démarche de réciprocité, les dépouilles des hommes morts sont rendues à la population qui a été rituellement utilisée dans le sacrifice. La démarche permet une régénération, ce qui a été perdu se retrouve.
La mort est liée à la renaissance pour le comprendre nous devons abandonner la limite étriquée du moi pour nous projeter dans notre ensemble biologique. Face au dualisme issu du monothéisme (la nature opposée à l’esprit), il existe de nombreuses autres approches intégrées Totémisme en Australie et en Afrique, Animisme en Amazonie, Amérique, Sibérie, Asie pour lesquels l’homme n’est qu’un participant au grand tout et que les autres êtres : animaux, végétaux, minéraux y participent aussi, totalement, à des niveaux équivalents.
Notre rituel de mort peut être interpréter comme une prise de conscience que nous ne sommes qu’un simple maillon dans la chaîne de la vie. C’est pour cette raison que l’appel à la vengeance n’a pas de sens et que le mot substitué ou original n’a pas plus de sens car ce qui a un sens c’est la continuité de la vie.
De la souffrance
La souffrance est nécessaire à la vie, elle permet la vie car elle la protège. Si on n’est pas capable de sentir le mal on n’est pas capable d’appréhender le danger pour la vie. C’est donc une défense naturelle qui comme la mort fait partie de la vie. Nous devons avoir connaissance de la souffrance et nous organiser pour limiter au maximum la souffrance.
Le fait que les mammifères soient faibles leur a permis de développer l’anticipation pour ce protéger du danger, l’homme en tant que mammifère n’a fait que prolonger en l’amplifiant le mouvement.
De la cruauté du monde extérieur est né l’Homo sapiens. Ce dernier a développé plusieurs réponses soit une réponse de domination, soit une réponse de symbiose. La domination prend sa source dans la civilisation méditerranéenne et se développe à partir de l’Europe vers les autres continents. Dans cette approche, l’homme est au dessus de la nature et sa finalité est de la dominer. La symbiose concerne globalement les humains des autres continents non européens qui considèrent que l’homme est au cœur de l’univers et en est un participant au même titre que les autres êtres. Deux approches différentes lourdes de conséquences.
La chaîne d’union fait le pendant aux signes pénaux pour nous rappeler à un juste équilibre.
Le Grand Architecte de l’Univers et les différents volumes de la loi sacrée
Arriver à Dieu par la raison n’implique pas qu’il y n’ait qu’un seul raisonnement. Le volume de la loi sacré peut-être multiple, dans un premier temps, par l’équerre, la recommandation est au respect de la règle puis progressivement, par le compas, l’investigation sera totale.
Ce qui était loi devient moi, c’est à dire intériorisé.
Les différentiations d’origine se dissolvent dans le processus d’intériorisation permettant aux sages de toutes les origines de pouvoir dialoguer comme à Cordoue au 12 ième siècle.
La position du Delta est pour nous rappeler l’origine, la source, comme le soleil se lève à l’orient… Le rituel nous montre son inactivité. Il est l’initiateur est non l’acteur. L’homme adulte n’invoque pas Dieu pour qu’il intercède dans sa vie, il est responsable de sa vie.
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